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Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
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  • Qu’est-ce que le zeugma, cette figure de style qui surprend l’esprit ?
    Parmi les figures de style qui donnent de l’éclat et de l’originalité à un texte, le zeugma – parfois écrit zeugme – occupe une place très particulière. Il s’agit d’une figure qui associe, sous une même construction grammaticale, deux éléments qui n’appartiennent pas au même plan de signification. Concrètement, un même verbe ou un même adjectif va gouverner deux compléments très différents… créant un effet souvent drôle, inattendu ou poétique.L’exemple classique est celui-ci : « Il a pris le train et ses jambes à son cou. » Le verbe prendre relie deux réalités incompatibles : un moyen de transport et une expression figurée. Le lecteur est surpris, parfois amusé, parce que l’esprit doit faire un petit écart mental pour associer deux images qui ne vont normalement pas ensemble.Le zeugma peut prendre deux formes principales. Le zeugma sémantique est le plus fréquent : on y associe des termes dont les sens n’ont rien à voir. On peut dire par exemple : « Elle a perdu ses clés et le sourire », où perdre s’applique à un objet concret puis à un état émotionnel. Vient ensuite le zeugma syntaxique, plus rare, qui joue non pas sur le sens mais sur la structure grammaticale : un verbe commun sert de lien à deux constructions grammaticalement différentes. Par exemple : « Il admire son courage et d’être venu », où admirer relie un nom et un infinitif.Le zeugma a une longue histoire. On en trouve des traces dans l’Antiquité grecque – le mot lui-même vient du grec zeugnynai, « joindre » – mais il s’épanouit particulièrement dans la littérature classique, puis chez les romantiques et les auteurs contemporains. Victor Hugo, Rabelais ou encore Voltaire l’utilisent pour surprendre, créer un contraste ou faire sourire. Plus près de nous, Raymond Queneau ou Amélie Nothomb affectionnent ce procédé qui bouscule la logique du discours.Pourquoi cette figure fonctionne-t-elle si bien ? Parce qu’elle joue sur une rupture de sens, un décalage qui oblige le lecteur ou l’auditeur à reconstruire mentalement l’image. Le zeugma brise nos automatismes linguistiques et déclenche une petite gymnastique intellectuelle. Soudain, le langage devient un terrain de jeu : les mots glissent, se superposent, se heurtent avec malice.En somme, le zeugma est l’art de faire tenir ensemble des choses qui ne vont pas ensemble, pour mieux étonner. Une figure brève, parfois subtile, mais qui révèle toute la créativité de la langue française. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:04
  • Pourquoi le roman 1984 a-t-il été écrit très rapidement ?
    Lorsque George Orwell commence à écrire 1984, à la fin de l’année 1947, il est dans une situation à la fois physique et morale extrêmement fragile. L’image de l’écrivain lent, perfectionniste, travaillant patiemment son manuscrit, ne correspond pas du tout à la réalité. La vérité, c’est qu’Orwell s’est lancé dans une course contre la montre. Une course littérale : il sait qu’il est en train de mourir.Depuis plusieurs années, Orwell souffre de tuberculose, une maladie alors difficile à soigner. À l’époque, il se retire sur l’île écossaise de Jura, un lieu isolé, froid, humide… exactement le contraire de ce qu’un médecin recommanderait. Mais il s’y sent libre, protégé du monde qu'il fuit : celui des totalitarismes, des manipulations politiques, des propagandes qui défigurent les mots et les idées. Là-bas, enfermé dans une petite maison rudimentaire, il écrit dans une urgence fébrile.Pourquoi cette précipitation ?D’abord parce qu’il craint que sa santé l’abandonne avant qu’il ne parvienne au bout de son roman. Il écrit donc douze heures par jour, parfois jusqu’à l’épuisement, tapant sur sa machine malgré la fièvre, malgré la toux qui l’étouffe. Les brouillons montrent des corrections hâtives, des phrases reprises à la va-vite. C’est un travail de survie autant que de création.Mais il y a une autre urgence, plus intellectuelle cette fois. Orwell pense que l’histoire est en train de basculer vers un monde où la liberté de pensée recule. La guerre froide commence, les blocs se durcissent, la propagande devient partout un outil central. Pour lui, 1984 n’est pas un roman d’anticipation : c’est un avertissement immédiat, un signal d’alarme. Il doit sortir maintenant, pas dans cinq ans. Attendre serait presque une forme de complicité.Cette double urgence — biologique et politique — explique pourquoi 1984 a été écrit aussi vite. Orwell achève le manuscrit en 1948, l’envoie à son éditeur dans un état d’épuisement total, et meurt quelques mois après la parution, en janvier 1950. Il n’aura jamais vu l’ampleur du phénomène que son livre deviendra.Ainsi, 1984 est né dans une singularité rare : un roman écrit en hâte non pas par négligence, mais par nécessité vitale. C’est peut-être cette intensité, cette urgence brûlante, qui lui donne encore aujourd’hui une telle force prophétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:18
  • Pourquoi Les demoiselles d'Avignon de Picasso ne sont-elles pas d'Avignon ?
    Le titre du tableau de Picasso induit souvent en erreur : Les Demoiselles d’Avignon ne renvoient absolument pas à la célèbre ville du sud de la France. Rien, dans l’histoire du tableau ou dans l’intention de l’artiste, ne renvoie à Avignon. L’origine véritable du titre est bien plus surprenante et profondément liée à la jeunesse de Picasso à Barcelone.En 1907, lorsque Picasso peint ce tableau révolutionnaire, il cherche à représenter les prostituées d’une maison close située dans la rue d’Avinyó, une rue populaire du quartier gothique de Barcelone. À l’époque, cette rue était connue pour ses bordels, que le jeune Picasso fréquentait régulièrement avec ses amis artistes. Le tableau s’appelait d’ailleurs d’abord « Le Bordel d’Avinyo », un titre beaucoup plus explicite mais jugé trop scandaleux par ses proches. L’appellation “Demoiselles” est une façon euphémisée de désigner ces femmes, et la transformation d’“Avinyó” en “Avignon” serait venue d’un malentendu ou d’un choix délibéré de ses amis marchands pour adoucir le sujet.En réalité, la déformation du nom a permis de détourner l’attention du public d’un titre jugé trop cru et choquant au début du XXᵉ siècle. Le mot “Avignon” sonnait plus neutre, presque poétique, tout en conservant une résonance étrangère. Avec le temps, ce nom s’est imposé et est devenu indissociable du tableau, même si son lien géographique est totalement erroné.Mais au-delà du titre, ce tableau marque une rupture fondamentale dans l’histoire de l’art. Picasso y représente cinq femmes nues, aux corps anguleux, aux visages inspirés des masques africains et de l'art ibérique, un choc visuel radical pour l’époque. La perspective traditionnelle est abandonnée, les formes sont disloquées, les corps comme taillés dans la pierre. Ce style préfigure ce qui deviendra le cubisme, mouvement fondé avec Georges Braque et qui bouleversera tous les codes de la peinture occidentale.Aujourd’hui, Les Demoiselles d’Avignon est conservé au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, où il est considéré comme l’un des tableaux les plus importants du XXᵉ siècle. Et malgré son titre trompeur, son ancrage demeure bien celui de la Barcelone de Picasso, et non de la Provence française.Ainsi, les Demoiselles ne sont pas d’Avignon… mais d’Avinyó, rue discrète d’où partit une révolution artistique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:12
  • Pourquoi le “dernier repas du condamné” n'existe plus au Texas ?
    Oui, cette histoire est vraie : l’affaire Lawrence Russell Brewer a bien entraîné la fin officielle de la tradition du last meal personnalisé pour les condamnés à mort au Texas en 2011.Voici les faits établis : 1. La tradition existait réellement au TexasAvant 2011, les condamnés à mort texans pouvaient demander un dernier repas spécial, dans des limites raisonnables, comme dans de nombreux États américains. Cette pratique symbolique remonte au XIXᵉ siècle. 2. Le dernier repas extravagant de BrewerLawrence Russell Brewer, condamné pour un meurtre raciste particulièrement violent, a effectivement demandé un repas énorme, comprenant notamment : un triple cheeseburger, un cheeseburger supplémentaire, trois fajitas, une portion d’okra frit, un steak de poulet, une omelette complète, une pizza, des brownies, une glace, du beurre de cacahuète, et même du meatloaf.En tout, un repas correspondant à plusieurs milliers de calories. 3. Il n’en a rien mangéQuand le plateau lui fut présenté, Brewer refusa d’y toucher, affirmant qu’il “n’avait pas faim”. Ce geste fut perçu comme un manque de respect, notamment par les représentants politiques et les familles de victimes. 4. Décision du Sénat du TexasLe sénateur John Whitmire, outré par l’abus, écrivit immédiatement au directeur des prisons pour demander la fin de cette tradition. Celui-ci accepta le jour même.Depuis septembre 2011, au Texas, les condamnés à mort reçoivent le repas du jour, comme tous les autres détenus. 5. Le Texas est le seul État à l’avoir officiellement abolieD’autres États continuent la tradition, mais avec des budgets limités (généralement 20 à 40 dollars).L’affaire Brewer est l’un des rares cas où un geste provocateur d’un condamné à mort a entraîné une modification immédiate de la politique pénitentiaire d’un État américain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi Batman rend-il plus altruiste ?
    Une étude menée à Milan par des psychologues de l’université Cattolica del Sacro Cuore s’est intéressée à une question simple mais audacieuse : peut-on rendre les gens plus gemtils envers autrui grâce à quelque chose d’aussi incongru qu’un homme déguisé en Batman dans le métro ? Contre toute attente, la réponse semble être oui, selon cette recherche publiée dans la revue npj Mental Health Research.Les chercheurs ont mené une expérience dans le métro milanais. Lors de certains trajets, une femme simulait une grossesse pour observer si des passagers se levaient pour lui céder leur siège. Dans les conditions normales, environ 37,7 % des passagers lui laissaient la place. Mais lorsque, par une autre porte, un homme déguisé en Batman montait dans la même rame, le taux grimpait à 67,2 %. Autrement dit, la présence du super-héros doublait presque la probabilité d’un comportement prosocial.Fait encore plus étonnant : parmi ceux qui se levaient, près de 44 % affirmaient ne pas avoir vu Batman. L’effet se produisait donc même sans perception consciente du personnage. Comment expliquer cela ?Selon l’équipe italienne, deux mécanismes se combinent. D’abord, la présence d’un élément inattendu – ici un homme masqué et capé dans un contexte ordinaire – rompt la routine mentale. Dans les transports, nous sommes souvent en mode “pilote automatique”, absorbés par nos pensées ou par nos écrans. Un personnage aussi incongru que Batman sert de rupture cognitive et ramène l’attention sur l’environnement. Une fois plus attentifs, les passagers remarquent davantage qu’une personne enceinte a besoin d’aide.Ensuite, Batman agit comme un “prime” symbolique. Même sans le voir clairement, son costume représente dans l’imaginaire collectif la justice, la protection et l’entraide. La simple présence du symbole active des normes sociales positives. Le cerveau, même inconsciemment, se retrouve orienté vers une idée simple : aider les autres est une bonne chose. Ce petit coup de pouce psychologique suffit parfois à déclencher un comportement prosocial.Cette étude montre que l’altruisme n’est pas seulement une caractéristique individuelle stable, mais aussi un phénomène hautement contextuel. La gentillesse peut être stimulée par des éléments extérieurs, même subtils : une surprise, une perturbation de la routine, un symbole culturel fort. En d’autres termes, de petites interventions dans l’espace public – installations artistiques, mises en scène, nudges sociaux – pourraient encourager l’entraide de manière très concrète.Dans un monde où beaucoup évoluent sans vraiment regarder autour d’eux, il suffit parfois d’un Batman inattendu pour rappeler que la bienveillance est toujours à portée de main. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:29

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