BEST OF - [INTEGRALE DU 17/08/2025] Antonin Carême, le pâtissier visionnaire - Laurent Mariotte reçoit Michèle Barnier
Le grand retour des sandwichs !
Ils n’avaient jamais vraiment disparu, mais ils reviennent en force : les sandwichs font un véritable carton. Phénomène culinaire ou simple sursaut de consommation rapide ? Un peu des deux. Une chose est sûre : la pause déjeuner a changé de visage, et le sandwich en est devenu l’icône.
Désormais, il ne s’agit plus seulement de pain et de jambon emballés à la va-vite. Le sandwich version 2025 est soigné, réfléchi, inspiré. Il raconte une histoire, celle du retour à une cuisine de rue gourmande, pratique et bien faite. Le Figaro ne s’y est pas trompé en consacrant un classement complet aux 100 meilleurs sandwichs du moment.
Partout, les adresses se multiplient : food trucks, boulangeries créatives, petits comptoirs cachés ou même restaurants traditionnels… Tous surfent sur la vague. Même les cafés et bistrots s’y mettent, revisitant les classiques à leur sauce. Un exemple ? Le sandwich rillettes-cornichon servi en terrasse, aussi simple qu’efficace, et désormais revendiqué comme une vraie proposition culinaire.
En 2025, le sandwich n’est plus un pis-aller. C’est un choix. Un art de vivre. Et surtout, une promesse de plaisir entre deux tranches de pain.
Et si on variait les plaisirs ?
Le sandwich a beau revenir sur le devant de la scène, il n’est pas question de se contenter d’un sempiternel jambon-beurre. C’est tout l’art de bien vivre, en version compacte. Alors, pour nourrir l’inspiration, voici quelques pistes à savourer.
Commençons par un clin d’œil historique. Le sandwich nous vient d’Angleterre, et plus précisément du Comte John Montagu, quatrième du nom. La légende raconte qu’il aurait demandé à ce qu’on lui serve un morceau de viande coincé entre deux tranches de pain pendant une partie de cartes, afin de ne pas se salir les mains — ni interrompre le jeu. Il était comte… des îles Sandwich (dans le Pacifique), ce qui aurait donné son nom à cette invention qui allait faire le tour du monde.
Aujourd’hui, cette idée toute simple est devenue un terrain de jeu pour les chefs comme les amateurs. Sonia Ezgulian, grande prêtresse de la cuisine intuitive, propose des créations pleines de goût et de fraîcheur : un pan bagnat revisité avec aubergines grillées, salade de tomates, olives, oignons, œuf poché et une touche d’estragon. Une ode à l’été, à manger avec les doigts.
Envie d’un clin d’œil british ? Testez un sandwich œufs durs, mayo et cresson, une recette typique des tea rooms anglais, simple, délicate et savoureuse.
Ce samedi, la table des bons vivants rend hommage à l’un des plus grands chefs et pâtissier de l’histoire de notre gastronomie : Marie-Antoine Carême dit Antonin Carême. A l’occasion de la sortie de la série Carême sur Apple TV + le mercredi 30 avril, Laurent Mariotte et toute sa bande retracent l’héritage de ce gastronome du XIXème siècle, à commencer par les recettes que nous lui devons : le diplomate, le croquembouche ou pièce montée et bien sûr le vol au vent, même si ce dernier fait encore l’objet de débat quant à sa paternité, les uns l’attribuant bien à Antonin Carême pour la finesse de la pâte feuilletée quand d’autres historiens signalent qu’il existait déjà avant lui une recette nommée vol en vent, une pâte haute en forme de losange et garnie de fromage. Au-delà de ses recettes qui ont traversé les deux siècles qui nous séparent du pâtissier, Antonin Carême a surtout oeuvré pour une cuisine plus digeste en allégeant les sauce alors très riche sous la mode de l’Ancien Régime, mais aussi pour respecter les produits de saison en cherchant à la cuisiner le mieux possible. Ainsi, il a toujours envisagé la cuisson rapide des légumes frais de printemps dans un bouillon plutôt que de les ajouter à des longs mijotés de viande et de perdre leur saveur.
Antonin Carême est surtout connu pour son rôle de gastro-diplomate : il rentre au service de Talleyrand, ministre des affaires extérieures sous Napoléon alors premier consul. Son travail consiste à préparer et servir les repas diplomatiques, c’est-à-dire de faire rayonner la cuisine française auprès des représentants des pays étrangers mais aussi de créer le cadre le plus propice à l’échange entre les diplomates, quitte à ce que la cuisine puisse parfois faire pencher la balance lors de la signature de traité. Afin de donner à avoir toute la splendeur de la pâtisserie française par exemple, Antonin Carême dessine et conçoit plusieurs pièces montées de son invention, tour à tour en forme de temple grec ou de pyramide, visant toujours l’effet monumental dans ses créations sucrées : “Les Beaux-Arts sont au nombre de cinq, à savoir : la peinture, la sculpture, la poésie, la musique et l'architecture, laquelle a pour branche principale la pâtisserie” a-t-il écrit dans son Art de la cuisine française au XIXème siècle. Un sens du spectacle qui n’a pas échappé à Martin Bourboulon, réalisateur de la série Carême, ainsi qu’à Jérôme Raffaelli, pâtissier qui a été créateur et consultant culinaire, en charge de toutes les scènes de cuisine et des recettes filmés dans la série : “Il fallait qu’on serve le scénario de la série tout en restant fidèle à l’esprit de Carême, se souvient le pâtissier aujourd’hui installé à Marseille dans sa boutique Oh Faon !, c’est pour cette raison qu’on a réalisé une statue de Vénus en taille réelle conçue entièrement de crème glacée pour un dîner libertin présent dans l’histoire. La cuisine pour Antonin Carême c’était du spectacle.”
Le plat du jour est signé Georgiana Viou, cheffe étoilée du restaurant Rouge à Nîmes au sein de l'Hôtel Margaret Chouleur. Il s’agit d’une polenta servie avec des œufs brouillés, des légumes de saison et une sauce cacahuètes. Une recette du Bénin que lui faisait sa mère.
Pour la dernière partie de l’émission, Laurent Mariotte, comme chaque semaine, passe l’invité sur le grill des Bons vivants. Cette semaine, c’est la comédienne Michèle Bernier qui est autour de la table. Quel est le goût de votre enfance ? Quels sont les ingrédients que vous avez toujours dans votre frigo ? Ce sont quelques-unes des questions qui sont posées. Elle nous raconte son goût pour les nems que son père lui préparait et les crêpes de sa mère.
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