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  • Rue des artistes: à Nairobi, le collectif Kuona fait rayonner les arts
    Suite de la série qui vous emmène tout au long de l’été dans les lieux où l’art vibre et se crée sur le continent. Pour ce sixième rendez-vous direction le Kenya. Et plus précisément sa capitale, Nairobi. Le collectif Kuona y rassemble une vingtaine d’artistes, dans un groupe de containers. Sculpture, peinture, charpenterie ou encore mode, chaque créateur a son studio sur place, et il y expose.  Il est presque caché dans un jardin calme, au fond d’une rue à Nairobi. Lorsque l’on franchit le portail du collectif d’artistes Kuona, l’art envahit le regard. Des sculptures sont éparpillées un peu partout. Dans les conteneurs alignés en rang, les artistes travaillent sur leurs prochaines œuvres. Ils sont plus d’une vingtaine à y avoir aménagé leurs studios et à y exposer leurs créations. Meshack Oiro est le président du collectif. « Nous avons des sculpteurs, des graveurs sur bois, des artistes qui travaillent dans la mode, des peintres qui font de la peinture à l’eau, des encadreurs... Nous avons de tout ici à Kuona », dit-il. Meshack est lui sculpteur. Il crée à partir de métaux récupérés. « Regardez cette œuvre : le client va venir la voir aujourd’hui. On distingue bien le moule en deux parties. Je vais souder les métaux tout autour, puis une fois que je l’aurai retiré, je verrai le résultat. Ensuite, j’assemblerai les deux parties, et ça formera un buffle. Ça se voit, non ? » Un collectif aux multiples talents Dans le conteneur mitoyen, les murs sont recouverts d’œuvres colorées. Représentant des fleurs, des animaux, des portraits... Elnah Akware les peint en utilisant des planches en bois sur lesquelles elle a gravé des motifs. Elle travaille, assise à son bureau. « Une fois que j’ai esquissé l’œuvre que j’ai en tête, je grave le motif dans le bois. Parfois, je fais même le croquis directement sur la planche. Une fois que c’est prêt, j’applique la peinture sur la surface gravée, puis je transfère le tout sur une feuille de papier en utilisant des rouleaux pour bien faire adhérer la peinture. Ensuite, il ne reste plus qu’à laisser sécher », raconte-t-elle. Elnah a 27 ans, elle a rejoint le collectif Kuona en 2019, en lançant sa carrière d’artiste professionnelle. « J’ai étudié les arts à l’université, mais on ne nous a pas vraiment appris cette technique de peinture à partir de gravure sur bois. C’est en arrivant à Kuona que je l’ai découverte. J’aimais déjà beaucoup la gravure à l’école, donc ça m’a tout de suite plu. Ce que j’apprécie particulièrement ici, c’est que je peux aller voir d’autres artistes et leur dire : “Je travaille là-dessus, qu’est-ce que tu en penses ? Comment je peux m’améliorer ? Tu peux m’aider ?” Il y a énormément de solidarité. Par moments, je me demande où j’en serai dans ma vie d’artiste si je n’avais pas rejoint ce collectif. Je pense que ce serait beaucoup plus difficile de vendre mes œuvres, d’être exposée à différentes techniques, ou même de comprendre comment les artistes gèrent l’aspect commercial de ce métier », raconte-t-elle. Une meilleure visibilité Ici, des artistes reconnus côtoient des jeunes pousses émergentes. Et chacun profite de la visibilité des autres. Un des avantages d’être en communauté. Comme le reconnait Wanjohi Maina. Âgé de 39 ans, il a rejoint le collectif en 2017. « Lorsqu’une personne vient ici pour voir un artiste en particulier, les autres artistes, en bénéficient puisque cette personne découvre en même temps notre travail. Et par la suite peut même en devenir collectionneuse ! Être regroupés au même endroit nous donne une meilleure visibilité : cela permet à un plus grand nombre de personnes de découvrir nos œuvres… et parfois d’en tomber amoureuses ». Wanjohi peint sur des plaques en métal. Ces œuvres représentent des scènes de la vie à Nairobi. Des vendeurs à la sauvette notamment que connaissent bien les habitants de la capitale. « J’aime bien dire que je saisis des moments... Des moments que je vois dans la rue. La vie du quotidien avec ses défis... C’est ça que j’essaye de représenter à travers mon travail ». Presque chaque premier samedi du mois, Kuona accueille une journée d’exposition avec des concerts. Certains artistes organisent aussi régulièrement des ateliers pour faire découvrir leur technique. De quoi faire vibrer la culture de la capitale.
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  • Voyage à Nantes: plongée au cœur de l'étrangeté avec Jenna Kaës
    Cette année, l'exposition à ciel ouvert Voyage à Nantes nous emmène au cœur de « l'étrangeté », thème de l'édition 2025. Parmi les œuvres exposées au sein de ce parcours urbain de 20 kilomètres, celle de l'artiste designer Jenna Kaës propose de combler les lacunes de l'histoire des lieux par l'art et l'imagination. Jenna Kaës est artiste designer. Son travail, à la croisée de trois disciplines – le design, les arts décoratifs et l'installation –, explore les questions de la mort, du deuil, du sacré et du rêve. Des thématiques que l'on retrouve dans son œuvre réalisée pour le Voyage à Nantes de 2025. L'œuvre, intitulée Aurarium, a pris ses quartiers dans un dispensaire construit entre 1903 et 1906 à Nantes, sous l'impulsion de Thomas Dobrée, mécène et collectionneur nantais à l'origine du musée Dobrée, auquel le dispensaire est aujourd'hui rattaché. Pourtant, jusqu'à très récemment, ce dispensaire accueillait encore des malades de la tuberculose. Pour l'artiste, il a fallu revenir aux sources et donc à la conception du lieu : « La première entrée du projet, c'est un peu une sorte de restauration décorative contemporaine dans ce lieu. J'ai voulu retirer tous les éléments qui avaient été ajoutés tardivement et qui ne faisaient donc pas partis du projet initial des architectes du lieu, entre autres : les luminaires, qui étaient certainement des lumières des années 1980, mais aussi les portes, qui ont été changées. » Pour opérer ce relooking contemporain du dispensaire, Jenna Kaës a joué sur les lumières, les portes, les vitres et les anciennes salles de consultation transformées en vitrines ésotériques : « On trouve dans ce hall : six appliques lumineuses et un très grand lustre en fonte d'aluminium à la cire perdue et en verre soufflé, qui sont des techniques qui étaient très utilisées pour les luminaires de villes et de passage au début du siècle dernier dans les grandes villes, à Nantes et partout en Europe. Ensuite, on a des portes qui sont complètement matelassées, réalisées avec des rebuts de cuir et qui présentent des motifs gothiques d'araignées et de toiles et qui rappellent aussi les portes qu'on trouve chez les médecins, qui sont censées étouffer le son et garder le secret. Il faut s'imaginer qu'il y a une multitude de portes dans ce hall, puisqu'elles donnaient toutes accès à des salles de consultation, des salles de radio qui sont un peu secrètes et dont on connaît plus trop l'usage ancien. » L'art comme une façon de prendre soin des lieux, de rendre hommage à leur histoire Derrière cette réappropriation artistique de l'histoire, il y aussi l'idée de rendre hommage à un lieu et à son histoire par l'esthétique. Camille assure la médiation autour de l'œuvre de Jenna Kaës. Elle rappelle que ce travail s'inspire du mouvement des arts décoratifs qui s'est développé au début du XXe siècle autour de l'architecture et de la décoration d'intérieur : « L'artiste ne vient pas combler un trou mais revaloriser les marques du temps, les traces qui ont été laissées par l'usage de ces murs et par l'usage du lieu. Elle nous montre comment l'art décoratif est aussi une manière de prendre soin d'un lieu, de revaloriser et de donner de la mémoire. Par son travail, elle rend visible l'invisible, une histoire qu'on raconte très peu, celle des malades de la tuberculose. » L'aspect gothique revendiqué par l'artiste devient une possibilité d'échapper au réel quand il est trop lourd, et d'y puiser le magique et le mystérieux. Cette dimension touche certains visiteurs. C'est le cas de Mathilde : « Ça me fait voyager dans mon imaginaire, comme par exemple sur cette œuvre où elle reproduit le motif du sol sur un tapis… On est entre la réalité et l'imitation. » Par son œuvre à la fois belle et menaçante, Jenna Kaës reproduit le paradoxe qui entoure le milieu médical : à la fois lieu de soin, de guérison et de vie mais aussi de souffrance, de mystère et de mort. En outre, l'artiste designer remet au goût du jour une idée du soin profondément politique : celle d'une guérison qui ne peut être envisagée sous le seul angle du corps mais qui doit aussi prendre en compte celui de la santé mentale en créant des lieux d'accueil et de soin agréables pour les patients. À lire aussiÀ Nantes, la renaissance du Vishnou du Mébon, chef-d'œuvre de l'art khmer et trésor du Cambodge
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  • Liban, la culture malgré tout: le sud, terre d'artisanat où l'on prend soin de l'environnement
    Le Liban commémore cette année 50 ans du début de la guerre civile. Mais une guerre en chasse une autre dans ce petit pays de 4 millions d'habitants qui compte presque autant de Libanais que de réfugiés syriens et palestiniens. Et malgré toutes ces catastrophes, la créativité libanaise est à son apogée. Beyrouth fourmille d'expositions, pièces de théâtre, festivals de toutes sortes, cinéma, musique et le public est au rendez-vous. On vous propose de vous emmener dans cette vitalité tous les dimanches de ce mois d'août. Liban : la culture malgré tout. Direction le sud, région qui a le plus souffert durant la guerre civile et pendant la guerre menée par Israël contre le Hezbollah. Des villages entiers furent détruits, mais la population ne baisse pas les bras, entre initiatives environnementales et créativité. « Tu sens l'odeur, il y a un tilleul sauvage en haut qui sent ! Donc, tu vois les tonnelles en bas, après il y a un terrain et tu montes comme ça, jusqu'en haut. Là, les arbres ont grandi, mais derrière, tu as toute une forêt de cèdres ». Mabelle Serhal vit dans un petit paradis entre oliviers, pommiers et cultures en terrasse. Nous sommes dans la région de Jezzine, pas loin de Saïda, la ville principale du sud du Liban. Ce sud qui, il y a peu, vivait sous le vrombissement constant des drones israéliens. Et pourtant, Mabelle, avec son mari Bechara, poursuivent leur projet de maisons et tables d'hôtes : « C'est ça qu'on avait commencé à établir pour faire des maisons, en essayant de ne pas toucher aux gros rochers. Parce que c'est ça qui fait que cette région est magnifique. On voulait donner aux gens la possibilité de vivre pendant un moment, une nuit, un mois, j'en sais rien, en pleine nature. » Ali Karout, lui, se trouve près de Saïda. Il se consacre à la céramique depuis une dizaine d'années : « Ça, c'est l'argile libanaise locale. La couleur est grise au départ, mais après la cuisson, elle devient rouge car cette terre est riche en fer. C'est comme ça qu'on pétrit cette argile, pour la rendre homogène et enlever toutes les bulles d'air avant le passage au four. » Et comme la région d'Ali dans le sud du Liban est en proie régulièrement à l'insécurité, il a ouvert un autre atelier à Beyrouth, dans le quartier d'Ashrafieh, avec son complice Hassan Kamel el Sabah, où ils utilisent le savoir-faire traditionnel : « On travaille beaucoup avec des artisans dans le Chouf. Beaucoup de céramistes libanais n'utilisent que de l'argile importée, donc on essaye de lancer, de créer une petite mode en utilisant l'argile locale, qui est en général vue comme une argile pas très propre. Elle n'est pas blanche, donc pour émailler, c'est plus compliqué. On arrive à avoir moins de couleurs vives. » « Nous avons d'abord commencé ici, en petit comité. Et nous avons été surpris par l'engouement pour cette terre locale rouge qui rappelle finalement la cruche traditionnelle ou ces plats qu'on utilise pour les mezzés. Nous avons à l'atelier des personnes de tous les âges, de la vingtaine à plus de 60 ans, qui viennent apprendre le travail de cette terre et qui créent des objets décoratifs pour leur intérieur comme tout artiste », raconte Hassan Kamel el Sabah. Soucieux de leur patrimoine comme de l'environnement, Ali et Hassan, céramistes, tout comme Mabelle, entrepreneure, sont aussi attachés à ce sud du Liban. Un sud qui a sans doute échappé à l'urbanisation anarchiste qui ravage le Liban, car plus qu'ailleurs, il a été en proie à la guerre. « Profitez de la nature. Et ça, c'est je pense très important, pour l'humain aujourd'hui, en tout cas. C'est un peu houleux ce qui se passe dans le monde. Dernièrement, on a eu peur. J'ai peur quand ça éclate. On était là tout le temps. On garde espoir. C'est pour ça que l'on construit tout ça, et c'est pour ça que l'on dit aux gens : "Venez, venez, le sud est beau" », s'enthousiasme Mabelle. Le sud est beau, et sa population, qui souffre aussi d'un sentiment d'abandon de la part de l'État libanais, résiste et survit encore plus que dans le reste du pays. À lire aussiLiban la culture malgré tout: Beit Beyrouth, l'héritage d'un passé douloureux pour ne pas oublier
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  • Les raisons du succès indéniable des livres de cuisine en France
    En France, la traditionnelle rentrée littéraire commence à remplir les rayons des librairies : 484 romans sont annoncés et la concurrence sera rude. Et si le secteur de l'édition n'échappe pas à la crise, certains tirent leur épingle du jeu comme les livres de cuisine. Cuisine du monde, gastronomie française ou recettes de grand-mère, il y en a pour tous les goûts. À l'ère du numérique et des contenus accessibles gratuitement, comment sont-ils encore si populaires ? Reportage de Lola Marteau. Ils ont été les grands gagnants de la pandémie de Covid-19. Confinés, les Français s'étaient remis aux fourneaux, plébiscitant les livres de cuisine. Sept millions d'exemplaires avaient été vendus en 2021. Aujourd'hui, les ventes se sont stabilisées, mais les ouvrages culinaires n'ont jamais été aussi nombreux et divers. Mais que cherchent donc les acheteurs ? L'abondance des titres entraîne une forte concurrence. Il faut se démarquer à tout prix. Le chef pâtissier français Christophe Felder, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, mise sur des recettes simples : « On a deux pâtisseries en Alsace, on fait des mille-feuilles, des Paris-Brest, tous les jours. Et toutes les recettes qui nous plaisent, ou qui ont plu aux clients qui les achètent, on se dit qu'on va les mettre dans les prochains livres. Dès mon premier livre, je voulais que les gens puissent refaire les recettes sans trop de difficultés pour pouvoir faire un truc rapide, mais fait maison. » Son best-seller, Pâtisserie, publié aux éditions de La Martinière, s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires en dix ans. Ce livre dense, de couleur fuchsia, attire l'œil des plus curieux. « Quand j'avais fait MasterChef (une émission télévisée culinaire, NDLR), la productrice de l'émission m'a dit : "Vous savez Christophe, moi, je ne vous connaissais pas, mais mon mari m'avait offert ce livre car il trouvait la couverture super". Il y a des gens qui adorent le design, des gens qui ne sont ni cuisiniers, ni pâtissiers, mais qui veulent un peu toucher à ça. Donc le graphisme va aider à la vente, au succès d'un livre aussi », raconte Christophe Felder. Marion, directrice d'une librairie parisienne, a vu un réel changement s'opérer dans ses rayons : « Alors, la nouvelle tendance du livre de cuisine, c'est que ce sont des livres qui font effectivement plus décoration, cadeau. Autour de 300, 400 pages. Avant, on avait plutôt uniquement la recette. Aujourd'hui, on propose une idée de voyage, qui accompagne souvent les recettes. » Les livres de cuisine sont aujourd'hui souvent des beaux livres. Parmi les plus populaires, on remarque les déclinaisons du chef anglo-israélien Yotam Ottolenghi. Des succès qui offrent de belles opportunités aux maisons d'édition : « Pour l'éditeur, cela permet de vendre des livres plus chers, qui sont quand même entre 30, 50, 60 euros. Ça combine aussi bien le livre de voyage que le livre de recettes. Graphiquement, il y a des identités. La cuisine du monde, c'est très coloré. » Avec son héritage gastronomique, la France perpétue et réinvente la tradition et l'attachement pour ces livres qui, comme la cuisine, suivent les tendances et les époques pour satisfaire les nouvelles papilles.  À lire aussiVoyager, mitonner, transmettre : la tête dans les livres de cuisine
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  • RDC: le centre Ndaku ya-La vie est belle décentralise l'art pour tous et dénonce la pollution au plastique
    En République démocratique du Congo, direction, La vie est belle à Kinshasa. Une résidence artistique en plein cœur de la capitale congolaise où peintres, sculpteurs et musiciens se rencontrent. Le lieu a été impulsé par Eddy Ekete, artiste plasticien connu pour ses performances dans des costumes géants dans les rues de Kinshasa. Reportage Aurélie Bazzara-Kibangula. De notre correspondante à Kinshasa, Avec des airs de rumba du groupe Bakolo, le temps s'arrête au centre Ndaku ya-La vie est belle à Matonge. Le groupe d'anciens musiciens y répète toutes les semaines. Le centre culturel est ouvert et accueille tous les artistes. Une résidence conviviale gérée par le sculpteur Eddy Ekete. « C'est une maison coloniale de la première femme qui a obtenu le permis de conduire dans tout le Congo et elle, elle travaillait avec son mari qui est l'oncle de papa Wemba. C'est pour cela, le film La vie est belle, il y a un petit morceau qui s'est fait ici », raconte Eddy Ekete Ndaku ya-La vie est belle est un musée à ciel ouvert. Partout sur les murs sont accrochés des toiles, parfois inachevées, de l’artiste Dolet, des dessins d’étudiants, des graffitis. Il y a aussi des dizaines de costumes aux allures de bibendums géants faits de déchets. Ces créations ont fait la réputation d’Eddy Ekete. « C'est aussi une sculpture et on peut aussi la porter et ça devient une sculpture vivante. Et quand on marche, des fois ça fait peur aux gens parce qu'une statue, quand ça bouge, ça impressionne, ça fait du bruit, raconte-t-il. On se rend compte, c'est la surconsommation de l'Occident qui se contamine aussi ici. Mais on ne se rend pas compte que si on ne travaille pas les déchets, on ne peut pas savoir pourquoi il y a toutes ces maladies, pourquoi il y a tous ces insectes. Parce que la poubelle, c'est un endroit, on vient, on jette seulement et après, on tourne le dos vite. Et maintenant, ce que nous, on fait, c'est que les gens regardent la poubelle », explique Eddy Ekete. Un espace « focalisé sur la Gombe », où l’art rencontre son public « Donc là, il y a une multitude de costumes. Il y en a de toutes formes. Il y a des caoutchoucs. Là, il y a les gobelets d'usage unique, là où on vend des boissons fortes. Il y a des claviers d'ordinateur. Voilà, ce sont des trucs qui traînent dans les rues de Kinshasa », détaille l'un des gérants du lieu. Si le centre veut booster la créativité des artistes, c’est aussi un espace où l’art rencontre son public. « Ici tout est focalisé dans la commune de la Gombe. Du coup, la culture n'est pas décentralisée. Nous, on s'est dit, pourquoi pas avoir une miniature du centre culturel dans la cité ? Les concerts de musique, les spectacles de ballet. Matonge c'est la capitale culturelle », explique Christian Miki Mundiri, membre du collectif. Le centre Ndaku ya-La vie est belle est ouvert aux enfants. Des ateliers y sont organisés avec les artistes. Pour Eddy Ekete, l’important, c’est de transmettre le gout de la création aux futures générations : « Moi, je leur fournis des feutres, des crayons de couleur, des feuilles, mais par terre. Et ça, c'est pour montrer et aux parents et aux autorités, les enfants, là, ils ont besoin de quelque chose parce qu'ils sont concentrés. On garde les enfants des heures et des heures, sans faire du bruit, sans qu'on leur dise quoi que ce soit. Mais je suis sûr puisqu'en fait, c'est quand même la génération qui va nous remplacer. » À Matonge, les différentes générations se côtoient entre musique et art plastique, signant un passage de témoin pour les créateurs de Ndaku Ya-La vie est belle pour continuer d’alerter sur les dangers des déchets en ville. À lire aussiStéphan Gladieu et Wilfried N'Sondé, les portraits de l'homo détritus
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Musique, beaux-arts, cinéma ou théâtre, découvrez l’art sans frontières, sans œillères. Savourez quelques notes de musique, laissez-vous guider dans un musée ou une galerie, soyez le spectateur privilégié d’un film ou d’une pièce de théâtre, laissez-vous séduire par un spectacle de rue grâce à la chronique culture de la rédaction de RFI.
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