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  • Les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale s'ouvrent avec l'ombre de Donald Trump
    Les Réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale commence ce lundi à Washington. Durant cet événement notamment, les acteurs de l'économie de tous les pays se réunissent pour parler de l'état de l'économie mondiale. Sans surprise, cette édition va être marquée par la politique commerciale de Donald Trump. Décryptage. Depuis son retour à la Maison Blanche il y a moins de 100 jours, c'était le 20 janvier, Donald Trump a relancé la guerre commerciale contre pratiquement tous les pays du globe. On le rappelle, tous les produits qui entrent aux États-Unis sont taxés à hauteur de 10%. Cela monte jusqu'à 145% sur certaines importations chinoises. Pékin ne s’est pas fait attendre pour répondre avec une taxation de 125% sur les produits américains. Bref, cette escalade entre les deux premières économies mondiales a des conséquences pour la planète toute entière, ce qui inquiète et le Fonds monétaire international, et la Banque mondiale. Croissance mondiale affectée  La directrice générale du FMI l'explique elle-même mais elle reste modérée. Kristalina Georgieva estime aujourd'hui que l'incertitude sur les politiques commerciales mondiales est "hors norme”. Selon plusieurs études du FMI justement, le taux effectif moyen des droits de douane américains atteint désormais environ 20%. Et les conséquences sont très concrètes. Par exemple. le dollar s'affaiblit alors qu'il est perçu comme une valeur refuge. Et puis la croissance américaine en souffre. D'après le Peterson Institute, elle devrait tomber à 0,1% cette année. C'est loin de ce qui était envisagé il y a encore quelques semaines, à savoir 2,5%. Une tendance qui va irrémédiablement avoir un impact sur la croissance mondiale.  À lire aussiLe coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondialeToujours d'après la directrice du FMI, il faut se préparer à revoir sa copie car l'institution financière prévoit désormais une révision à la baisse des perspectives économiques mondiales. Le rapport devrait justement être publié cette semaine. Si en janvier, avant l'investiture de Donald Trump, la croissance mondiale pour 2025-2026 était estimée à 3,3%, elle devrait diminuer. Ce chiffre semble aujourd'hui optimiste voire irréaliste car la croissance de la planète aurait dû être stimulée par celle des États-Unis. Or, on l'a dit, elle devrait être pratiquement atone. Un multilatéralisme mis à mal Ce n’est presque plus à prouver, Donald Trump a une vision assez personnelle du multilatéralisme. Le problème, c’est que les États-Unis sont les premiers actionnaires du FMI. Le pays est aussi essentiel dans le fonctionnement de la Banque mondiale puisqu'il y est représenté via 17% des capitaux de l'institution. Et lorsque l'administration Trump remet en cause son rôle dans l'activité de ces deux instances, c'est en effet tout un pan de l'économie mondiale qui est en sursis. À lire aussiSur la piste d'une machine à café pour comprendre les effets des taxes douanières de TrumpL’aide au développement est un secteur très affecté. D'après l'OCDE, elle a diminué de 7% l'an passé. Cette année, elle devrait encore baisser, entre -9 et -17%. Concrètement ce sont des dizaines de milliards d'euros en moins. Les patrons du FMI et de la Banque mondiale appellent ainsi à des réformes profondes de l'économie, plus équilibrée, plus résiliente, avec une priorité: continuer à dialoguer avec toutes les parties, même les États-Unis. Mais pour échanger, il faut être deux, et Donald Trump ne compte visiblement pas faire partie de la discussion.
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  • Pourquoi Donald Trump fait involontairement le jeu de la voiture électrique chinoise
    Le salon de l'automobile de New York s’est ouvert cette semaine avec au cœur des discussions les mesures commerciales de Donald Trump. 25% sur l'acier et l'aluminium, deux matériaux essentiels pour l'industrie, 25% également pour tout le secteur en tant que tel d'ailleurs. Forcément, ça déboussole les constructeurs et cela rebat les cartes pour les géants du monde entier. Décryptage. La logique est implacable et purement protectionniste, Donald Trump souhaite rapatrier la production de véhicules sur le sol américain. L'ambition du locataire de la Maison Blanche, c'est de créer de l'emploi aux États-Unis grâce aux relocalisations et de mettre un coup de frein à la concurrence étrangère. Mais ce plan, qui sur le papier a l'air simple, n'est pas si bénéfique que ça pour les géants américains de l'auto. Les mesures de Donald Trump pourraient même être contre-productives pour le secteur. Tesla face à BYD L'Américain Tesla est très exposé par les nouvelles règles commerciales. Ces surtaxes augmentent ses coûts de production, et cela même pour ses modèles fabriqués localement. Même situation pour les trois grands constructeurs américains que sont Ford, General Motors et Stellantis. Certaines usines de Stellantis d'ailleurs ont dû mettre leur activité sur pause. D'après le Center for Automotive Research, les mesures de Donald Trump vont coûter 108 milliards de dollars à l'industrie automobile américaine rien que pour 2025.  À lire aussiPourquoi Donald Trump pourrait faire du mal à la voiture américaineMais le secteur peine déjà à faire face aux constructeurs étrangers. Le géant chinois de la voiture électrique, BYD, a dépassé Tesla en ventes 100% électriques deux trimestres de suite l'année dernière. La particularité, c'est que la Chine est le deuxième marché de Tesla. Face aux mesures de Donald Trump, les appels au boycott peuvent s'y amplifier du jour au lendemain. Les ventes de Tesla dans le pays justement ont plongé de 11,5% en mars dernier pendant que celles de BYD grimpaient dans les mêmes proportions. Avantage comparatif des géants chinois C’est sa force. BYD n'est pas présent aux États-Unis. Le groupe s'est déployé un peu partout, en Europe, en Amérique latine, en Asie évidemment. Paradoxalement, c'est cette stratégie qui est en train de l'immuniser contre les nouvelles surtaxes américaines. Pour faire simple, l'isolement américain devient un avantage stratégique pour la voiture électrique chinoise. BYD pour ne citer que ce constructeur n'a strictement aucun actif ni enjeu sur le sol américain. Résultat, il est à l'abri de la guerre commerciale menée par l'administration Trump. À lire aussiLa Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump?Et alors que les autres groupes automobiles sont frappés de plein fouet par ces mesures, les constructeurs chinois peuvent continuer leur progression sur les marchés mondiaux et donc grapiller des parts à leurs homologues américains et a fortiori occidentaux. Cela veut dire que Donald Trump donne sans le vouloir à la Chine un avantage concurrentiel majeur. C’est l’effet boomerang de ses mesures protectionnistes. Ce que l'on constate, c'est qu'en cherchant à imposer sa logique au reste du monde, Donald Trump fragilise les entreprises américaines et encourage les autres à s'émanciper de ce marché. Les chaines d'approvisionnement, elles, qui sont mondialisées sont pour l'heure en train de se désorganiser. C'est d'ailleurs pour cela que le président américain a laissé entrevoir cette semaine la possibilité d'un nouveau revirement concernant les surtaxes sur l'automobile ! 
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  • Guerre commerciale: quelles conséquences pour le secteur aéronautique?
    Dans un nouvel épisode de la guerre commerciale avec Washington, Pékin a ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre les livraisons de Boeing et d'arrêter les achats de pièces d'avion fabriquées aux États-Unis. Après ce coup de tonnerre venant de Chine, c'est l'ensemble du secteur aérien et aéronautique qui retient son souffle. Car les constructeurs, les sous traitants, et les compagnies aériennes pourraient payer très cher les décisions de Donald Trump. Si c’est un véritable coup dur pour Boeing, dont un quart des exportations s’effectuent en Chine, c’est toute une filière qui pourrait se retrouver en difficulté face aux taxes douanières que veut imposer Donald Trump. Celles-ci sont en pause pour trois mois, mais les 10% en vigueur depuis le 9 avril ont déjà commencé à avoir des effets négatifs sur toute une chaine de production très mondialisée.Le risque porte notamment sur l’approvisionnement en composants aéronautiques. Les américains en importent une grande partie de l’Union européenne, et il faut en moyenne trois millions de pièces pour faire un avion. C’est le patron d’Airbus qui le rappelle et cela illustre bien la complexité de la guerre commerciale lancée par Donald Trump pour ce secteur, qui repose sur des échanges incessants entre l’Amérique du Nord et l’Europe.Les américains en première ligne Depuis 1980, un accord international exonérait de toutes taxes les produits aéronautiques civils. La politique tarifaire de Trump va surtout faire du mal aux américains, à Boeing notamment qui achète beaucoup d'équipements en Europe. Certains équipementiers ont d'ailleurs trouvé des astuces pour modifier leur circuit de livraison. Donald Trump a fait une petite concession : les composants aéronautiques importés du Canada et du Mexique ne sont pas taxés.  Quant aux compagnies aériennes nord-américaines, elles pourraient, elles aussi, avoir à payer le prix fort. Certaines comme Delta Airlines ont déjà fait savoir qu’elles préfèreraient repousser leurs prochaines livraisons d'avions.Surcoût des avions La compagnie Airbus dont le marché américain représente 15% du carnet de commande, pourrait lui aussi se retrouver en difficulté. L’avionneur européen est en partie protégé, car l’avionneur assemble une proportion de ses avions aux États-Unis ce qui lui permet de contourner certaines taxes, mais l’entreprise reste vulnérable : la plupart des pièces nécessaires à la fabrication notamment de l’A320, l'appareil le plus vendu au monde, sur sa chaine d’assemblage de l’Alabama sont importées et donc taxées. Selon Goldman Sachs, chaque A320 produit aux États-Unis pourrait subir un surcoût de 5 à 6 millions de dollars.Les gros-porteurs d’Airbus sont eux assemblés en France à Toulouse, mais la taxe s’appliquera sur le prix de vente final de l’appareil et la note pourrait être encore plus salée : de 50 à 70 millions de dollars supplémentaires par appareil. C’est une bataille qui s’engage où chacun va tenter de se faire passer la facture. Pour le directeur d’Airbus, il n’y a qu’une seule voie possible : c’est au client qui importe l’avion de payer la note, a affirmé son patron. Mais avec une surtaxe de 20%, il est peu probable que cette facture soit facile à avaler pour les clients.À lire aussiGuerre commerciale: Pékin suspend toutes les livraisons d'avions Boeing
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  • Le secteur du luxe, victime de la guerre commerciale de Donald Trump
    Le secteur du luxe traverse une période compliquée. Les cours boursiers des géants Kering, Hermès et LVMH ont passé leur journée de mardi dans le rouge. Cela fait suite à la publication des résultats du premier trimestre 2025 de LVMH qui sont dans le négatif, -2% de perte de chiffre d’affaires. Décryptage. Le géant français du luxe dirigé par Bernard Arnault, habitué aux bons résultats, vit un moment pour le moins complexe. En particulier, sa division phare, la mode et la maroquinerie, qui fait d'ailleurs briller Louis Vuitton ou Dior, a vu ses ventes chuter : -5%. Là où c'est d'autant plus dur pour LVMH, c'est que les analystes attendaient une légère hausse sur tout le secteur. Ce n'est visiblement pas le cas. Résultat, l'action du premier groupe mondial du luxe a dévissé en bourse. Cela a entrainé tout le secteur dans sa chute. Il s'agit là d'un vrai coup de froid. À lire aussiL'industrie du luxe à un tournant de son histoireL'explication de cette tendance tient en un prénom et un nom : Donald Trump. Car depuis son retour à la Maison Blanche, il a relancé sa guerre commerciale avec une certaine agressivité. Les droits de douane pleuvent sur les importations, y compris sur le champagne, les cosmétiques, les montres et les sacs. Face à une telle situation, le consommateur américain dépense moins. Et quand on sait que le marché outre-Atlantique est le premier débouché mondial des marques du luxe, on comprend l'impact des mesures de Donald Trump. Deux marchés en souffrance  D'après une étude publiée ces derniers jours par la société de recherche Bernstein, 32% des dépenses mondiales du luxe se font aux États-Unis et 24% en Chine. À ces seuls deux pays, cela en représente plus de la moitié. Ce que l’on comprend grâce à ces données, c’est que le luxe est en première ligne dans les mesures commerciales de Donald Trump. Pourtant, un de ses représentants, Bernard Arnault est un proche du président américain. Il tente d'ailleurs en personne de dissuader l'administration Trump d'appliquer jusqu'à 200% de taxes douanières sur les vins et spiritueux français mais à quel prix. Il était justement à Washington fin mars. Le groupe LMVH comme d'autres d'ailleurs comme L'Oréal poursuivent leur stratégie pour produire sur le sol américain, comme le souhaite Donald Trump ! Pas de reprise en vue Les mines sont grises car le secteur attendait une reprise américaine pour compenser l'effondrement de la demande chinoise. On le rappelle, la consommation chinoise s'effondre. Selon le cabinet McKinsey, la demande sur le marché du luxe s'y est contractée de 18 à 20% l'an passé. C'est évidemment beaucoup. Sauf que la situation américaine n'est pas aussi bonne que l'avaient prédit les analystes, au contraire. Tous revoient leurs estimations au niveau mondial à la baisse. Toujours d'après la société Bernstein, le secteur pourrait perdre 2 % cette année, là où on s’attendait à une croissance de 5 % il y a encore quelques mois. Pour continuer d'exister, les marques devront peut-être revoir leurs chaînes d’approvisionnement et repenser leurs prix. 
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  • Sur la piste d'une machine à café pour comprendre les effets des taxes douanières de Trump
    Les États-Unis taxent désormais à hauteur de 145% tous les produits chinois importés sur leur sol, sauf les produits issus de la tech, exemptés mais pas complètement. Si l’on en croit l’administration américaine, ça devrait encore changer. Pour comprendre comment fonctionne ces droits de douane et les mécanismes qui s’appliquent, suivons le parcours d’une machine à café. La cafetière, à l’heure du petit-déjeuner, est un élément essentiel. Pratiquement tous les foyers américains en sont équipés. En 2024, il s'en est vendu entre 27 et 30 millions sur le sol des États-Unis, d'après l'Observatoire de la complexité économique. Et si on prend cet exemple, c'est parce que c'est un produit du quotidien, courant, qui est fabriqué intégralement ou en partie en Chine.  À lire aussiLes petits producteurs chinois, grands perdants des mesures de Donald TrumpPour comprendre ce qui est en jeu, suivons le parcours de cette machine à café depuis le sol chinois où sa production est sous-traitée, dans des usines très loin des États-Unis donc. Un atelier va fabriquer le réservoir, un autre la carafe, et sans être exhaustif, un troisième va produire la plaque chauffante. Mais il y a une particularité : les fournisseurs ne sont pas tous nécessairement chinois, ils peuvent être d'autres pays asiatiques. Ensuite, toutes ces pièces détachées qui composent notre cafetière vont être regroupées ensemble sur un site d'assemblage en Chine. Coût de production et taxes De ce site chinois va donc sortir la machine à café intégralement construite. À partir de là, quand on additionne toutes ces étapes, on sait combien a coûté la fabrication du produit. On appelle ça son coût de production. Pour en avoir une estimation, regardons le site en ligne Ali Express. Le prix sec de cette cafetière y est de 30 dollars. Elle va maintenant prendre le bateau, direction un port américain. Ajoutons 4 dollars de frais de port. Prix total, 34 dollars. À lire aussiComment Apple tente d'esquiver les droits de douane de Donald TrumpEt c'est là qu'interviennent les mesures douanières américaines. Car pour quitter le port de Shanghai, arriver à Baltimore, et que la cafetière sorte du cargo, l'importateur doit s'acquitter des 145% de droits de douane. Et cela, même si les pièces viennent d'un peu partout : on le disait, le produit est chinois, étant donné qu'il a été assemblé en Chine. Un petit calcul nous permet à présent de déterminer le prix de cette machine à café. On l'a vu, sa valeur est de 34 dollars, avec une taxe à 145%. Son prix grimpe donc de 34 à 83 dollars ! À la fin, qui paie ? Ça ne s’arrête pas là. On peut ajouter les frais de logistique, de stockage, de transport, et la marge du vendeur. On atteint ainsi facilement plus de 100 / 120 dollars. On est loin de la cafetière assemblée pour 30 dollars dans une usine chinoise. L'impact est donc réel pour le consommateur américain. Car si techniquement, on l'a dit, c'est l'importateur qui paie les droits de douane, dans les faits, c'est le consommateur qui absorbe ce coût. Mais au-delà de l'exemple de la machine à café, ce mécanisme s'applique pour bon nombre de produits du quotidien consommés aux États-Unis. On peut penser à l'iPhone évidemment, aux jouets et jeux, mais aussi à tout un tas de matériel électroménager dont les Américains sont ultra-dépendants. Car les tarifs douaniers jouent un rôle clé dans la détermination du prix que l'on paie ! 
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