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  • En Asie centrale, Vladimir Poutine cherche à sauver l’influence économique russe face à la Chine
    En visite à partir de ce jeudi en Asie centrale, Vladimir Poutine participe à un sommet avec les cinq dirigeants de cette région riche en ressources naturelles. Un déplacement à forte portée économique pour une Russie sous sanctions, qui cherche à préserver son influence face à la montée en puissance de la Chine et d’autres partenaires. Le président russe est au Tadjikistan à l’occasion d’un sommet réunissant les cinq pays d’Asie centrale: le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan et le Tadjikistan. Longtemps considérée comme le cœur de l’influence soviétique, puis russe, cette région stratégique tente depuis la chute de l’URSS de diversifier ses partenariats. Désormais, ces États multiplient les liens économiques avec la Chine, la Turquie et plusieurs pays occidentaux, notamment la France. Une évolution que Moscou observe avec attention. Sous le coup de lourdes sanctions depuis l’invasion de l’Ukraine, la Russie cherche dans cette région un moyen de compenser ses pertes économiques et d’affirmer qu’elle reste un acteur incontournable. L’énergie, au cœur de la stratégie économique russe Le principal levier de cette visite est énergétique. Le sous-sol de ces pays regorge de ressources naturelles — pétrole, gaz et uranium — qui attirent les convoitises. Le Kazakhstan, par exemple, est l’un des plus grands producteurs d’hydrocarbures de la région, mais son pétrole transite à 80 % par les oléoducs russes. L’uranium, essentiel au fonctionnement des centrales nucléaires, constitue un autre enjeu majeur. Plusieurs puissances se positionnent sur ce marché, dont la France. Emmanuel Macron s’est rendu en Ouzbékistan au printemps dernier pour signer de nouveaux partenariats. Moscou, de son côté, veut consolider sa place en proposant sa technologie nucléaire et en négociant de nouveaux contrats énergétiques. Mais Vladimir Poutine avance désormais sur un terrain où la Chine a pris une longueur d’avance. Pékin, Paris, Ankara… la Russie n’est plus seule à la table Derrière ce déplacement, c’est aussi une bataille d’influence qui se joue. Avec son vaste projet des « Nouvelles routes de la soie », Pékin a transformé l’Asie centrale en un couloir commercial entre la Chine et l’Europe, y investissant massivement dans les infrastructures et les technologies. Cette présence chinoise offre aux États centrasiatiques une alternative crédible à Moscou, qui voit son influence se réduire. Dans ce contexte, la visite de Vladimir Poutine apparaît comme une tentative de démontrer que la Russie peut encore peser économiquement malgré la guerre et l’isolement international. Mais le centre de gravité économique de la région s’est déplacé. Les capitaux viennent désormais de Pékin, d’Ankara, parfois même de Paris. Si Moscou demeure un acteur historique et symbolique, elle doit désormais composer avec d’autres puissances bien installées. L’Asie centrale, forte de cette rivalité, tient un rôle d’arbitre, profitant de cette compétition pour renforcer sa souveraineté sans sacrifier son autonomie.
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  • Croissance, épargne, investissements: les effets concrets de la crise politique en France
    Alors que la France reste sans Premier ministre depuis plusieurs jours, l’incertitude politique s’installe. Derrière les jeux de pouvoir, les conséquences économiques sont déjà visibles : croissance en berne, entreprises prudentes, ménages inquiets. La France n’a plus de Premier ministre depuis lundi matin. Le dernier gouvernement n’aura tenu que treize heures, un record de brièveté qui illustre le degré d’instabilité politique dans lequel le pays est plongé. Et cette situation, loin de rester cantonnée aux cercles du pouvoir, a des effets bien réels sur l’économie. Selon plusieurs économistes, notamment ceux de BNP Paribas, la crise politique aurait déjà coûté près de 0,3 point de croissance à la France en 2025. Cela peut sembler marginal, mais cela représente plus de 8 milliards d’euros de richesse nationale en moins. En clair, une économie qui aurait pu croître de 1% cette année devra se contenter de 0,7 %. La raison de ce ralentissement est simple : la peur de l’avenir. Les ménages épargnent davantage, les entreprises reportent leurs investissements. Autrement dit, tout le monde garde son argent dans l’attente d’un signal politique plus clair. Ce climat d’incertitude agit comme un frein collectif qui ralentit la machine économique. Des ménages inquiets et des entreprises prudentes Les Français, déjà éprouvés par l’inflation et la perte de pouvoir d’achat, redoutent désormais une hausse des impôts ou une baisse des aides publiques. Ils épargnent davantage. Avant la crise du Covid, le taux d’épargne moyen tournait autour de 15 % du revenu disponible. En 2025, il frôle les 19 %, l’un des plus élevés d’Europe. Ce réflexe de précaution a des effets directs sur la croissance. Quand les ménages dépensent moins, la consommation ralentit. Or, la consommation représente la moitié du PIB français. Quand ce moteur s’essouffle, c’est toute l’économie qui cale. Le même phénomène touche les entreprises. Moins de commandes, plus d’incertitudes, et une fiscalité jugée instable. Les dirigeants d’entreprise préfèrent attendre des jours meilleurs avant de se lancer. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, les investissements ont chuté de 1,5 %. Les entrepreneurs redoutent qu’un futur gouvernement — quel qu’il soit — change encore de cap. On leur avait promis que la surtaxe exceptionnelle sur les sociétés serait temporaire ; elle pourrait finalement être prolongée. Résultat, un climat d’expectative et de méfiance, où chaque décision politique suspendue devient un frein économique concret. À lire aussiDéficit et dette publique: la France face à l’impasse budgétaire après la chute de François Bayrou Une économie ralentie, mais encore solide Malgré ce climat tendu, tout n’est pas noir. L’économie française montre une certaine résistance. Les investisseurs étrangers continuent de miser sur la France. La balance courante – la différence entre ce que le pays vend et ce qu’il achète – reste globalement équilibrée. Et, selon le baromètre EY 2025, la France demeure le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers. Certains secteurs connaissent même un rebond : l’aéronautique retrouve des carnets de commandes solides, la production agricole s’améliore après un printemps favorable, et la production industrielle dans son ensemble regagne du terrain depuis l’après-Covid. Le taux d’emploi, lui, atteint 69,6 %, un record. Autrement dit, l’économie française ralentit, mais ne s’effondre pas. Pour repartir, les acteurs économiques attendent un budget voté et des orientations claires. Mais c’est là que le bât blesse : sans gouvernement stable, impossible de trancher sur la fiscalité, les aides ou les investissements publics. Un cercle vicieux s’installe. L’incertitude politique freine l’économie, et une économie affaiblie nourrit la défiance politique. La conclusion s’impose d’elle-même : pour que la France retrouve sa croissance, il faudra d’abord qu’elle retrouve un gouvernement.
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  • L'économie israélienne de plus en plus fragilisée par son isolement international
    Longtemps présentée comme la « start-up nation », Israël traverse aujourd’hui une période de turbulences économiques. Guerre à Gaza, tensions régionales et désengagement de partenaires historiques plongent l’économie israélienne dans l’incertitude. Croissance en recul, fuite des cerveaux et isolement diplomatique redessinent les contours d’un modèle longtemps considéré comme exemplaire. Pendant des années, Israël s’est imposé comme un acteur majeur de l’innovation technologique. L’État hébreu abrite de grandes entreprises du secteur, exporte massivement des logiciels, des dispositifs médicaux et des technologies de cybersécurité. Mais depuis le début de la guerre contre le Hamas et la montée des tensions avec l’Iran, le pays est entré dans une nouvelle ère. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au dernier trimestre, le PIB israélien s’est fortement contracté. La consommation des ménages recule, les investissements privés décrochent et l’appareil productif tourne au ralenti. Les perspectives ne sont guère encourageantes. La croissance prévue pour 2025 ne dépasserait pas 1%, après seulement 0,9% l’an passé. Un contraste saisissant avec 2022, où l’économie israélienne progressait encore de 6,5%. L’inflation s’établit autour de 3% et le déficit budgétaire explose. Pour soutenir le shekel, la Banque centrale a dû injecter plus de 30 milliards de dollars sur les marchés des changes. Sur le plan humain, près de 170 000 personnes ont quitté le pays depuis 2023, souvent des jeunes diplômés, représentant une main-d’œuvre hautement qualifiée. Cette fuite des cerveaux accentue un sentiment d’instabilité économique et financière. À lire aussiIsraël: comment le pays en guerre bat des records sur les marchés financiers Fuite des investisseurs et isolement diplomatique La fragilité économique s’accompagne d’une perte de confiance des partenaires étrangers. L’investissement direct étranger chute, les financements internationaux se figent et plusieurs grands contrats sont remis en cause. L’Union européenne, premier partenaire commercial d’Israël, envisage de réduire certaines collaborations, un signal préoccupant pour une économie dont une part importante dépend des échanges avec les 27. Le fonds souverain norvégien s’est, lui, retiré cet été de plusieurs entreprises israéliennes de défense. Du côté des États-Unis, certains géants technologiques comme Microsoft révisent leurs engagements en Israël sous la pression de l’opinion publique. Et même des pays alliés de longue date, comme la Colombie, cherchent à se passer d’équipements israéliens. Bogota vient en effet de présenter son premier fusil d’assaut produit localement, après la fin de ses commandes à Tel-Aviv. Ces désengagements successifs créent un effet domino : la perte de ces soutiens, de ces capitaux et de ces marchés affaiblit la croissance israélienne et menace sa position sur la scène internationale. Un impact direct sur le quotidien des Israéliens Au-delà des chiffres, cet isolement se ressent dans la vie quotidienne. Le coût de la vie reste élevé, et la fiscalité risque de s’alourdir pour financer les dépenses militaires et combler le déficit budgétaire. Sur le moyen et le long terme, la perte d’attractivité et de talents pourrait entraîner des fermetures d’entreprises et une montée du chômage. Pour Israël, l’enjeu est désormais clair : retrouver la confiance de ses partenaires et enrayer cette spirale d’isolement avant qu’elle ne fragilise durablement son modèle économique. L’État hébreu conserve d’indéniables atouts – un savoir-faire technologique reconnu et une économie diversifiée –, mais son avenir dépend plus que jamais des choix politiques et diplomatiques de ses dirigeants.
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  • Europe: le train de nuit peut-il survivre sans subventions?
    À partir du 14 décembre prochain, la France sera privée de ses dernières liaisons internationales en train de nuit. Les lignes Paris-Berlin et Paris-Vienne vont disparaître, faute de subventions. Un coup d’arrêt pour ce mode de transport pourtant plébiscité par les voyageurs et présenté comme une alternative écologique à l’avion. L’annonce est tombée cette semaine: ÖBB, la compagnie autrichienne, et ses partenaires – la SNCF et la Deutsche Bahn – mettent fin aux trains de nuit reliant Paris à Vienne et à Berlin. La raison est simple : la subvention de l’État français, comprise entre 5 et 10 millions d’euros par an, ne sera pas reconduite. Sans ce soutien, le déficit est trop lourd à absorber pour les opérateurs. Pourtant, la demande était bien là : 66 000 passagers en 2024 et un taux de remplissage de 70 %, un chiffre jugé très satisfaisant. Mais pas suffisant pour couvrir les coûts. Ces deux liaisons, relancées il y a seulement deux à quatre ans, devaient incarner une Europe ferroviaire plus verte et moins dépendante de l’avion. À écouter aussiGrand reportage: Le charme des trains de nuit Un modèle économique sous tension Sur le papier, le train de nuit coche toutes les cases. Il évite l’avion sur des trajets de plus de 1 000 km, permet de voyager en dormant et répond à la demande d’alternatives bas carbone. Mais l’équation économique est redoutable. Contrairement à un TGV qui peut effectuer plusieurs allers-retours quotidiens, un train de nuit ne circule qu’une fois par 24 heures. Une place y est vendue une seule fois, quand la même place en TGV peut être occupée par plusieurs passagers dans la journée. À cela s’ajoutent des coûts spécifiques : plus de personnel à bord, changement d’équipage et de locomotive aux frontières. Résultat, les charges explosent. Et face à un billet Paris-Berlin en avion à 60 euros, difficile de justifier une couchette à 130 euros et un trajet six fois plus long. Un avenir suspendu à la volonté politique Aujourd’hui, aucune ligne de nuit en Europe n’est rentable sans subvention. Certaines s’en sortent mieux que d’autres, comme l’Autriche avec son réseau Nightjet, mais partout, l’équilibre repose sur l’argent public. Le handicap du train face à l’avion est aussi fiscal. Les compagnies ferroviaires paient des péages d’infrastructure élevés, tandis que le kérosène reste exempt de taxes. Dès lors, l’avenir du train de nuit ne dépend pas seulement des voyageurs – qui répondent présents – mais bien de choix politiques. États et Union européenne sont à la manœuvre pour fixer les règles du jeu et décider si ce mode de transport doit rester une niche symbolique ou devenir une vraie alternative dans la transition écologique.
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  • Comment la Commission européenne veut pousser les citoyens à investir en Bourse
    Près de 10 000 milliards d’euros « dorment » aujourd’hui sur les comptes bancaires du continent. La Commission européenne veut inciter les ménages à placer cet argent en Bourse, via une nouvelle stratégie qui mêle incitations fiscales, produits accessibles et éducation financière. Les Européens adorent épargner. L’Union européenne est l’une des régions du monde où l’on met le plus d’argent de côté. Mais ce capital reste souvent sur des livrets ou comptes bancaires qui rapportent peu, voire rien. En période d’inflation, il perd même de sa valeur : un euro mis de côté reste un euro, mais si le prix d’un produit passe de 1 euro à 1,05 euro en un an, le pouvoir d’achat diminue. Pour mesurer l’ampleur de la situation, Bruxelles rappelle que les 10 000 milliards d’euros qui « dorment » représentent l’équivalent du PIB cumulé de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne sur une année. À lire aussiPour relancer l'investissement en Europe, Bruxelles mise sur la titrisation Une Union de l’épargne et de l’investissement Pour canaliser cette montagne d’argent vers l’économie réelle, la Commission européenne propose de créer une Union de l’épargne et de l’investissement. Objectif : financer les petites et moyennes entreprises, soutenir l’innovation, accélérer la transition écologique et stimuler les grands projets du continent. Selon ses calculs, cette stratégie pourrait générer jusqu’à 470 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an. Pour attirer les épargnants, Bruxelles imagine des placements accessibles dès 10 euros, investis dans des actions, obligations ou fonds, tout en excluant les produits jugés trop risqués. Incitations fiscales et éducation financière Pour convaincre les ménages les plus prudents, l’exécutif européen mise aussi sur des avantages fiscaux appliqués aux revenus générés par ces comptes. Mais la fiscalité n’est pas le seul levier : Bruxelles veut également lancer une vaste campagne d’éducation financière. Il s’agit de sensibiliser les citoyens aux opportunités d’investissement, mais aussi aux risques. Contrairement aux livrets classiques, les actions et obligations peuvent perdre de la valeur. D’où l’importance de la diversification, comme le rappelle l'adage populaire, de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Mais attention, le succès du projet dépendra aussi de la confiance : pour l’instant, chaque État garde la main sur la fiscalité et la mise en œuvre. Sans harmonisation ni pédagogie suffisante, il sera difficile de convaincre les Européens de franchir le pas. Mais Bruxelles veut y croire : car réorienter l’épargne vers l’investissement pourrait être l’une des clés pour rivaliser avec les États-Unis, où plus d’un ménage sur deux détient des actions et contribue ainsi à dynamiser le financement des entreprises.
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O Aujourd'hui l'économie

Aujourd'hui l'économie, présenté par Stéphane Geneste, vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.
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